La cathédrale de Reims. Ces trois feuilles de mêmes dimensions présentent trois états de la même eau-forte. Tirages sur papier vélin. Il ne s’agit donc pas d’une série à proprement parler mais des étapes dans le processus créatif d’une même et unique uvre. Coup de planche : 238x345mm environ. Le 1er état est encore très lumineux, la cathédrale est dessinée dans ses contours et quelques figures sont esquissées. Le 2e état introduit un plus grand jeu d’ombres et de détail, le ciel et la ville alentours sont légèrement développés. Le 3e état voit non seulement l’assombrissement de la composition mais surtout l’ajout d’une allégorie caricaturale de l’Allemagne, en lien avec la menace réelle de l’Empire ou (suivant la date de composition de l’uvre) de la destruction réelle de la cathédrale par les bombardements de 1914. Le 3e état est signé dans la planche. (La feuille du 3e état titre de manière erronnée « Cathédrale de Rouen »). Albert ROBIDA (Compiègnes 1848 – Neuilly-sur-Seine 1926). Fils d’un menuisier, il étudie pour devenir notaire, mais dans l’ennui de telles études, il s’adonne à la caricature. En 1866, il dessine au Journal amusant puis dans diverses revues. En 1879 il imagine un personnage élevé par des singes, Saturnin Farandoul. En 1880, avec l’éditeur George Decaux, il fonde sa propre revue, La Caricature , qu’il dirige pendant douze ans et dans laquelle Caran d’Ache, Louis Morin, Ferdinand Bac, Job, Maurice Radiguet font leurs débuts. Il illustre des guides touristiques, des ouvrages de vulgarisation historique, des classiques littéraires : Villon, Rabelais, Cervantès, Swift, Shakespeare, Les Cent Contes drolatiques d’Honoré de Balzac, les Mille et une nuits. Il uvre aussi dans un registre plus léger avec une histoire des maisons closes. Sa renommée s’éclipse quelque temps après la Première Guerre mondiale. Albert Robida a été redécouvert grâce à sa trilogie d’anticipation. Le Vingtième Siècle (1883). La Guerre au vingtième siècle (1887). La vie électrique (1890). Ces ouvrages font de lui un autre Jules Verne, souvent plus audacieux. Contrairement à Jules Verne, il propose des inventions intégrées à la vie courante et non des créations de savants fous. Et chaque fois, il imagine les développements sociaux qui découlent de ses inventions, souvent avec justesse : promotion sociale des femmes (qu’il voit électrices/éligibles, portant le pantalon, fumant, médecins, notaires ou avocates), tourisme de masse, pollution. En 1869, déjà, Robida fait une uvre d’anticipation avec sa bande dessinée La Guerre au vingtième siècle, campagne de Jujubie , qui décrit la guerre moderne, à base de missiles robotisés et de gaz asphyxiants. Il imagine ainsi le téléphonoscope, un écran plat mural qui diffuse les dernières informations à toute heure du jour et de la nuit, les dernières pièces de théâtre, des cours et des téléconférences. Outre ses qualités de visionnaire, son uvre L’Horloge des siècles , avec les changements de paradigmes qu’elle présente, annonçait déjà, selon certains de ses critiques, le Philip Kindred Dick du roman À rebrousse-temps. Albert Robida est inhumé au cimetière de Croissy-sur-Seine, dans le tombeau familial dessiné par l’un de ses fils, l’architecte Camille Robida. L’uvre d’Albert Robida comporte au moins. Écrits, tous genres confondus anticipation, aventure, jeunesse, histoire, tourisme, architecture etc. Il a participé à. De presse et réalisé environ. L’item « La cathédrale de Rouen, 3 états, eau-forte d’Alfred Robida, fin XIXe début XXe » est en vente depuis le vendredi 7 octobre 2016. Il est dans la catégorie « Art, antiquités\Art du XIXe et avant\Estampes, gravures, lithos ». Le vendeur est « galeriesartonicerveau » et est localisé à/en Paris. Cet article peut être expédié aux pays suivants: Amérique, Europe, Asie, Australie.
- Type: Eau forte
- Thème: Architecture
- Période: XIXème et avant
- Caractéristiques: Série
- Authenticité: Original