GRAVURE ORIGINALE DU XVIII eme SIECLE CIRCA 1730. D APRES UNE PEINTURE DE FRANCOIS LEMOYNE GRAVEE PAR LAURENT CARS. EXECUTEE EN 1730 TABLEAU SE TROUVE DANS LE CABINET DE MONSIEUR DE VILLETTE TRESORIER DES GUERRES. FORMAT DE LA GRAVURE ENCADREE AVEC UNE BAGUETE DOREE A LA FEUILLE. 41 X 29 CM POUR LA GRAVURE LE CADRE 45 X 34 CM. GRAVURE EN BON ETAT GENERAL PETITS INCIDENTS SUR LE CADRE. Laurent Cars était l’arrière-petit-fils de Jean Cars, peintre « de peu de notoriété » selon Portalis & Béraldi. Et de Marie Firens, fille d’un graveur réputé. Et le petit-fils de François Cars, dit François I Cars , graveur, imprimeur, éditeur et marchand d’estampes (Paris 20 février 1631-Lyon 1701) et premier graveur de la dynastie Cars, qui s’installera à Lyon au début des années 1660. Son père, Jean-François Cars. Mais au commencement du. Tout en gardant son activité lyonnaise, il s’installe, aussi, à Paris, rue de la Savonnerie, près de la manufacture des Gobelins. C’est à cette adresse qu’il vend l’une de ses premières uvres, un portrait gravé de Louis XIV. Ce n’est que dans les années 1720 qu’il semble s’être définitivement installé à Paris. Il aura comme élèves, entre autres, François Boucher. Travaillant dans l’atelier de son père qui se consacrait aux estampes de thèses pour le fonds Odieuvre. Laurent Cars fut cependant placé auprès du peintre Joseph Christophe, membre de l’académie de Saint-Luc. Afin d’exercer cet art, comme le rapporte l’abbé de Fontenai. « Étant tout jeune encore, il dessina d’après nature à l’Académie de Saint-Luc, se mit sur le rang, chaque fois qu’il y eut concours pour les médailles et remporta la première ; mais plusieurs années s’étant écoulées sans qu’on en distribuât aucune et cette académie ayant un trop grand nombre de couronnes à décerner, décida que tous ceux qui avaient gagné le premier prix concourroient ensemble et qu’un seul vainqueur le remporteroit. Cars rentra dans la lice et triompha de ses rivaux. D’après François Lemoyne. Au bain d’après François Lemoyne. Mais, très vite, il revient à la gravure. Il peint et grave en même temps le portrait de Michel-Celse-Roger de Bussy-Rabutin. Cars débute surtout sa carrière par l’interprétation d’une uvre d’un ami de sa famille, François Lemoyne. Qui vient de livrer l’un de ses chefs-d’uvre en 1724. Toile exposée au Salon. Le jeune interprète grava également plusieurs autres toiles du maître de Boucher. L’Iris au bain , Andromède délivrée par Persée et Céphale enlevée par l’Aurore. « Ses planches ne sentent point la sujétion d’un graveur copiste, mais elles semblent l’ouvrage d’un même artiste qui aurait conçu et exécuté le même sujet » nous avoues Jean-Baptiste D. Très vite, Cars livre une belle estampe d’après les Fêtes Vénitiennes de Watteau. Avant de se consacrer, en 32 planches restées célèbres, à l’interprétation des figures des Comédies de Molière d’après des dessins de Boucher. Laurent Cars est reçu à l’Académie Royale. Sur présentation des planches gravées des portraits du sculpteur Michel Anguier. D’après Gabriel Revel, et du peintre Sébastien Bourdon. D’après Hyacinthe Rigaud. Il y est nommé conseiller. Les affinités du graveur de 32 ans avec le dernier, peintre d’origine catalane âgé de 74 ans, n’étaient d’ailleurs pas nouvelles. En effet, le père de Laurent Cars, Jean-François, avait également choisi une uvre de Rigaud pour l’une de ses planches : le portrait du cardinal de Polignac. Et de l’évêque d’Angers, Michel Poncet de La Rivière. Portrait du sculpteur Michel Anguier. D’après Gabriel Revel. Laurent Cars fut également un témoin des artistes de son temps en gravant les portraits de Boucher. Et de son épouse, Marguerite Pouget. Auteur d’une vaste planche figurant la reine de France, Marie Leszczyska. Cars produisit également le portrait d’une danseuse renommée, « La Camargo. » d’après Nicolas Lancret. Et celui de Mademoiselle Clairon. D’après Carle Van Loo. Non moins célèbre actrice que le roi. Souhaitait flatter en lui offrant son portrait. Malgré son talent, Cars n’arriva pas à achever la tête de l’actrice et on sollicita dans un premier temps le graveur Wille. Ayant « la vue trop courte », c’est finalement à Beauvarlet. Que revint le privilège d’achever la planche. Le graveur collabora ensuite avec Charles-Nicolas Cochin. Sur une série d’illustration des Fables de La Fontaine. D’après des dessins d’Oudry. Il traduisit également au burin plusieurs uvres majeures et emblématiques de Jean-François De Troy. Suzanne et les vieillards ; Bethsabée au bain ; L’évanouissement d’Esther. Vers 1750, Laurent Cars se consacra de plus en plus au commerce des estampes, notamment celles de son élève Jean-Jacques Flipart. Ainsi que les fonds hérités de son père (thèses). Ce fonds est acheté après sa mort par François Babuty. Qui en publie le catalogue. En juillet, son père, Michel Le Moyne décède ; quelques mois plus tard, sa mère se remarie avec Robert Le Vrac Tournière, portraitiste qui devient son premier professeur. À 13 ans, en 1701. Il entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il y étudie sous la direction de Louis Galloche. Et y reste jusqu’en 1713. Malgré une exclusion des classes de peinture à cause d’insolence (réintégré après des excuses officielles). Reçu en tant que membre de l’Académie en 1718. Il y est élu professeur le 30 mai. Il eut pour élèves François Boucher. (alors âgé de 17 ans), Charles Natoire. Futur directeur de l’Académie de France. Frère du jésuite ridiculisé par Voltaire. Qui tous, admiraient la clarté et la luminosité de ses toiles, leur fantaisie et leur grâce. Avec deux amis, il part en 1723. Pour y séjourner plus dun an. Le Moyne simprégna alors de la peinture des grands maîtres italiens, notamment vénitiens Titien. À son retour en 1724. Lui confièrent la décoration du plafond de leur église de même que les messieurs de Saint-Sulpice. Outre les compositions religieuses le Saint- Jean Baptiste. Trois tableaux dans la cathédrale de Sens. Une Assomption au prieuré de Saint-Julien. Il peint également de nombreux sujets mythologiques, tels que Hercule et Omphale (1723, Louvre), Vénus et Adonis 1729, Nationalmuseum. , Le bain de Vénus Musée de l’Hermitage. Son morceau de réception à l Académie Royale. Hercule et Cacus provoque un concert unanime de louanges. Lors du concours de 1727. Le duc d’Antin. Le surintendant des bâtiments du roi, le récompense pour son tableau, La Continence de Scipion. Musée des Beaux-Arts de Nancy. Son travail et son talent, notamment exercés à Versailles. Font de lui le « nouveau Le Brun. Il est d’ailleurs nommé Premier peintre du Roi. Le Moyne travaille beaucoup ce qui altère fortement sa santé : il dort mal, devient nerveux et inquiet. Il a lambition datteindre des cimes plus élevées et se désole de ny point parvenir. Que lui importent alors, les honneurs, les prébendes, il souhaite égaler Véronèse. Rêvant à rendre pareillement les plafonds du palais Barberini. Les plafonds du Corrège. De la cathédrale de Parme. Pour autant, il nest ni orgueilleux, ni mégalomane, au contraire, tout un chacun le décrit comme exigeant, avec la volonté impérieuse délever son art dans la perfection avec une profonde humilité. Par le canal de son directeur des Bâtiments, lui confie la décoration du salon dHercule. Il obtenait là une commande considérable tout comme celles de Le Brun auparavant. Il en conçut non pas fierté mais ivresse et enthousiasme. Il allait pouvoir faire ce que ces deux maîtres précités avaient fait au palais des Doges. Il y consacrera quatre ans pour réaliser ce rêve, mais dont il sortira las, brisé physiquement et moralement. Quatre années de luttes, de misères, dacharnement où il faisait, défaisait sécoulèrent ainsi. Il avait vieilli au point dinquiéter ses familiers, il était courbé, ne connaissant plus aucune joie, aucun plaisir, interdisant farouchement laccès de ses pensées secrètes. Le nomma premier peintre. Il occupait le sommet de toutes les hiérarchies, pourvu dune charge qui lélevait au-dessus de ses confrères. En fut-il heureux, satisfait? Pas le moins du monde, à partir de là, il sombra dans une profonde dépression. La grande découverte de son uvre allait avoir lieu le 26 septembre. Cent quarante figures mythologiques, tout un Olympe. Galant offraient aux yeux le spectacle de leur beauté, de leurs teintes harmonieuses, dune science qui évoquait les maîtres vénitiens mais affirmaient plus encore une triomphante originalité. Dès le seuil de la grande porte, Louis XV. Le duc d Antin. Se tinrent là, frappés dadmiration et détonnement. Toutes les autres peintures qui se tenaient dans les pièces voisines paraissaient ternes comparées aux orchestrations flamboyantes du peintre. Mais Le Moyne semblait ne plus pouvoir supporter la tension à laquelle il sétait soumis, il atteignait le but ardemment souhaité et il perdait pied. Lui décerna les éloges qui eussent comblé tout autre maître, de même toute la Cour. Dira : « Il ny a pas en Europe. De plus vaste ouvrage de peinture que le plafond de Lemoyne et je ne sais sil y en a de plus beaux. » Il sétait montré dans ce chef-duvre légal du grand Giambattista Tiepolo. Pendant des mois, Lemoyne ne dormit presque pas, ferma sa porte, senferma dans son monde intérieur que nul ne pourra pénétrer, sa sensibilité devenait extrême. Par coïncidence, le rencontra et fut frappé par linfinie « mélancolie » qui ravageait le visage du maître. La dépression était là, tapie dans lombre et accomplissait ses ravages mortifères. Ce soir-là, le 4 juin. Il rentra chez lui perdu dans ses pensées et sensevelit dans de sombres méditations. Sur un chevalet reposait sa dernière uvre Le Temps révélant la vérité (aujourdhui à la Wallace Collection). Une vision de beauté, une harmonie blonde et bleue, un reflet de Véronèse dans une recherche délégance et de grâce toute française. Il se leva, tira une grande épée, la posa sur une table puis saffala dans un fauteuil. Les heures passèrent, puis les joues en feu, lil hagard, il se dressa et se planta lépée dans le corps. Lémotion fut grande à la Cour et à la ville. Le deuil de tous les artistes du temps assombrit ce jour funeste de juin. Ses amis le portèrent au cimetière et léglise ne lui refusa point ses pompes. Ainsi disparaissait un grand artiste et par les voies quil avait ouvertes, pénétraient dans la peinture française la beauté et la lumière. Cest lors de son voyage en Italie. Quil réalisera un de ses chefs-d’uvre conservé au Louvre – catalogue n° 537 – 1,84 m de hauteur et 1,50m de largeur – signé et daté de 1724. Gravé par Laurent Cars – Donation La Caze 1859. On y sent la forte inspiration de Véronèse. Diront : « Le corps d Omphale. Est une merveille, le lumineux divin de la peau, son rayonnement satiné, tout ce quil y a de douillet, de tendre, de délicat dans la gloire dun corps de femme nue que le jour modèle et le corps ardent de Dieu fait encore plus ressortir cette beauté on comprend quun tel peintre fut le maître de Boucher. L’item « GRAVURE-ADAM ET EVE-FRANCOIS LEMOYNE-LAURENT CARS-ESTAMPE-LION-POMME-SERPENT » est en vente depuis le lundi 20 février 2017. Il est dans la catégorie « Art, antiquités\Art du XIXe et avant\Estampes, gravures, lithos ». Le vendeur est « curiositesdumonde2016″ et est localisé à/en ISLE D ESPAGNAC, Poitou-Charentes. Cet article peut être livré partout dans le monde.