Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

Belle gravure originale Jean Jacques de Boissieu 1803 Saint Jerome XVIIIe

À noter quelques rousseurs, vos photos. Jean-Jacques de Boissieu naît à Lyon le 30 novembre 1736, fils de Jacques de Boissieu, médecin à Lyon, et d’Antoinette Vialis2. Sa famille est originaire du Forez ; son ancêtre Jean de Boissieu fut secrétaire de la princesse Marguerite de Valois. Très jeune et « même avant d’avoir reçu aucun principe de dessin »réf. Nécessaire, il aurait cherché à imiter les tableaux que possédait son aïeul maternel, M. Passionné par l’art dès l’enfance, il publia en 1758 six feuilles de croquis à l’eau-forte sous le titre Livre de griffonnements inventés et gravés par de Boissieu à Paris chez Pariset. Il avait ensuite gravé six Paysages dessinés et gravés par J. J. D. B. À Lyon en 1759. Inspiré par les peintres flamands Ruisdael, Berchem, Jan Miel, les frères Jan et Andries Both, Wouwermans, « il réalisa des imitations [qui] obtinrent un grand succès »3. En 1760, il était en relations de correspondance avec le graveur Jean-Georges Wille. Il produisit des eaux-fortes, des dessins d’une grande acuité aux crayons et des lavis. Avec des portraits expressifs, il a dessiné des paysages, soit au crayon (mine de plomb, sanguine, pierre noire), soit au lavis. Son ouvre gravé se compose de 140 planches (142 selon Guichardot) et de quelques pièces connues par des exemplaires uniques de la collection du musée Städel à Francfort-sur-le-Main4. Selon Jean Adhémar, il s’inspire de Rembrandt mais surtout de ses élèves Jan Lievens et Jan van Vliet ; il le qualifie de « virtuose de l’eau-forte » et estime que le meilleur de son ouvre date du xviiie siècle, ses Petits Maçons de 1801 furent admirés par Dominique Vivant Denon, lui-même graveur amateur d’après Rembrandt. Boissieu influencera les premiers aquafortistes de 1850 : Charles Meryon, Félix Bracquemond, Eugène Bléry5. Boissieu va parfaire son éducation artistique par un séjour à Paris de 1761 à 1764, où il fréquente les artistes Claude Joseph Vernet, Claude-Henri Watelet – qui acquit en 1767 un lot d’eaux-fortes de Rembrandt qu’il admirait, et s’en inspira pour graver ses propres estampes, réunies avec celles du Maitre dans un album – et Jean-Baptiste Greuze. Des connaisseurs d’art lui ouvrirent leurs cabinets et galeries et lui permirent de copier les tableaux de leur collection de son choix, ce qu’il indique en légendant ses estampes. Boissieu eut l’occasion de faire le traditionnel Grand Tour en Italie des esthètes et aristocrates européens en compagnie de son protecteur François XII Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, duc de Liancourt puis de La Rochefoucauld, qui vint le chercher à Lyon. Les deux compagnons séjournèrent à Rome, Gênes, Naples, où Boissieu dessina dans les musées et surtout d’après nature l’arc de Titus, le Colisée, la tombe de Cæcilia Metella, les cascatelles de Tivoli, la maison ruinée de Mécène, etc. ; il s’y lia avec Winckelmnann, protégé du cardinal Albani. Au passage, il visite Voltaire à Ferney. Revenu à Lyon, il poursuit son ouvre artistique avec grand succès : Goethe collectionne ses ouvres, le frère du roi de Prusse vient visiter son atelier, il est reçu à l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon en 17806. Il réalise également quelques planches pour l’Encyclopédie7. Il devient conseiller du roi, trésorier de France au bureau des Finances en 1771, et épouse en 1773 Anne Roch de Valous, d’une famille consulaire lyonnaise. Pendant la Révolution, il fut protégé par le peintre Jacques-Louis David et ses cuivres sont placés « sous la sauvegarde de la loi ». En 1802, il est nommé membre de la commission administrative du Conservatoire des arts. Son fils Jean-Louis Marie, né en 1777, écuyer, seigneur de Cruzols, a été maire de Lentilly de 1806 à 18108. Il fut le maître de son neveu Claude Victor de Boissieu.


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